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  • Photo du rédacteurAlain BARONI

REFERENCE : Willie RONIS

La visite de l'exposition rétrospective à la Villa Tamaris à la Seyne qui s'est terminée ce dimanche 18/09/2023 m'a donné envie de réécrire quelques mots et de partager mon admiration pour cet humaniste, ce technicien qui s'en défendait, ce regard fantastique et cette magnifique tendresse.




Quelques mots de Bio indispensable pour comprendre cette œuvre :

Willy Ronis, né le 14 août 1910 à Paris 9e et mort le 11 septembre 2009 dans le 20e arrondissement de Paris, est un photographe français, lauréat du Grand Prix national de la photographie en 1979 et du prix Nadar en 1981.
Il est l’un des représentants les plus importants de la photographie humaniste française avec Édouard Boubat, Jean-Philippe Charbonnier, Robert Doisneau, Izis et Sabine Weiss. Il définit l'école humaniste
comme « le regard du photographe qui aime l'être humain ».

Willy Ronis est le fils de Marcus Ronis, un émigré juif d’Odessa en Ukraine, originaire de Russie, qui arrive à Paris en 1904, et de Tauba Gluckman, une pianiste juive lituanienne, qui s’installe à Paris en 1899, fuyant les pogroms de l’Empire russe.
Willy naît en 1910 à Paris au pied de la butte Montmartre. Pour ses 15 ans, son père lui offre un appareil photographique ; Willy Ronis veut cependant devenir compositeur de musique. Cela ne l'empêchera pas de parcourir les rues de Paris et de s'essayer à la photographie.

Il découvre la Société française de photographie (notamment les travaux de Brassaï, Pierre Boucher, Rogi André) qui lui ouvre les yeux sur une pratique différente de la photographie que celle exercée par son père dans son studio : une pratique qui met en avant des images vivantes et anti-conventionnelles.
L'année 1935 est décisive pour lui, puisqu’elle marque la mort de son père (des suites d'un cancer, après une agonie de quatre ans) et la vente d’un studio qui périclitait et qui est vécu par Willy Ronis comme un fardeau. La famille déménage ensuite dans le 11e arrondissement.

À partir de cette date, Willy Ronis se consacre au reportage. Ses premiers reportages sont des commandes de la SNCF ou du Commissariat au Tourisme. Avec la montée du Front populaire, les mêmes idéaux rapprochent Ronis de Robert Capa et de David Seymour, photographes déjà célèbres. Il a également l’occasion de rencontrer André Kertész, Brassaï et Henri Cartier-Bresson. Mais, par rapport à la vision de ses pairs, Willy Ronis développe une véritable originalité, marquée par l’attention portée à l’harmonie chorale des mouvements de foule et à la joie des fêtes populaires.
En 1937, il achète son premier Rolleiflex avec lequel il effectue un reportage qui est publié dans Plaisir de France.
En 1938, il immortalise Rose Zehner, déléguée syndicale aux usines Citroën du quai de Javel haranguant ses collègues ouvrières. La photo est tirée d'un reportage, commande du magazine Regards.
En 1946, Willy Ronis entre à l’Agence Rapho et rejoint les grands noms de la photographie de l'époque que sont Brassaï, Doisneau, Ergy Landau. En 1945, il fait un reportage pour la SNCF sur le retour des prisonniers. Il collabore alors aux revues Point de vue, Regards, L'Écran français, Le Monde illustré, Time ou Life. Il est d'ailleurs le premier photographe français à travailler pour Life.
En 1948, c'est une de ses photos les plus célèbres : Marie-Anne (Lansiaux), Gordes. Une série de quatre clichés de sa femme pris après la sieste lors de sa toilette. Un des clichés est publié par l'agence Rapho et connaît tout de suite un important succès.
En 1972, il arrête le photojournalisme et quitte Paris pour le Midi de la France : sa volonté d'exercer un droit de regard sur l'utilisation qui est faite de ses clichés lui vaut une traversée du désert d'une dizaine d'années.
Dans les années 1970-1980, parallèlement à ses activités de photographe, il consacre beaucoup de temps à l’enseignement : à l’École supérieure d'art d'Avignon, puis aux facultés d’Aix-en-Provence et de Marseille. Il y crée un cours d’histoire de la photographie. En 1972, il s’installe à L'Isle-sur-la-Sorgue.

En 2001, il décide d'arrêter la photographie à titre professionnel. En 2002, frappé par l'arthrite, il cesse de prendre des photographies. Son dernier cliché est un nu qui figure dans le livre Nues sorti en 2008.
En 2009, dans une interview au Figaro donnée à l'occasion des 40e Rencontres d'Arles, il avoue ne pas comprendre le monde de la photographie actuelle : trop d'exhibitionnisme.
Il souhaite organiser une exposition en 2010, pour son 100e anniversaire. La mort de l'artiste empêche le projet de voir le jour. Cependant celui-ci est repris par le musée de la monnaie de Paris.

Un florilège de mes photos préférées :


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