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  • Photo du rédacteurAlain BARONI

Disparition : Erwin Olaf




Né en 1959 à Hilversum (Pays-Bas) Vivait et travaillait à Amsterdam (NL)
Erwin Olaf a étudié le journalisme à Utrecht avant d’exercer en tant que photographe éditorial. Son travail artistique accède à une dimension internationale avec sa série Chessmen pour laquelle il reçoit le prix Young European Photographer(1988). Dans son œuvre photographique, Olaf utilise souvent les conventions de la photographie de mode, mises au service de compositions complexes et de portraits laconiques. L’extrême sophistication de ses descriptions et la précision de l’ensemble des éléments visuels confèrent à ses photographies une apparente sérénité. Celle-ci dissimule un sous-texte évoquant des questions profondément humaines et sociales : déclin de l’occident, tabous sociétaux, politiques de genre, problématiques queer… et une interrogation récurrente: qu’est-ce que la normalité ?
En 1987 Olaf a commencé à réaliser des films; ce travail a été projeté au Centre Pompidou à Paris et au FIT New York.
L’œuvre d’Erwin Olaf a bénéficié de multiples expositions collectives et personnelles en galerie et dans de nombreux musées dans le monde: aux Bilbao Art Centre en Espagne, Modern Art Gallery of Bologna en Italie, Museum of Modern Art à Moscou, Hague Museum of Photography et Rijksmuseum aux Pays-Bas.

Erwin Olaf, est mort à 64 ans après une longue bataille contre une maladie pulmonaire. Après avoir souffert d’un emphysème en 1996, le photographe avait reçu une greffe du poumon. Militant LGBTQ+, il avait été anobli aux Pays-Bas pour ses 60 ans en récompense de son travail de défense des droits de la communauté homosexuelle. Erwin Olaf, dont les clichés frappent par leur volonté provocatrice, leur étrangeté ou la solitude des personnages, faisait partie des photographes les plus sollicités au monde.



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